Hôtel Continental

Quelques détails de la façade de l’Hôtel Continental, côté place Drouet-d’Erlon (n° 93). Au passage notez les rapiéçages de béton pour colmater les éclats d’obus de la Grande Guerre car cet immeuble lui est antérieur et lui a survécu.

 

 

 

 

 

Hôtel particulier construit pour Monsieur David Paul, né le premier juillet 1838, fils d’Adolphe David, Négociant en tissus et d’Alexandrine-Victoire Lambert, 26, rue d’Artois à Rheims.

En 1852, née la future épouse de David Paul, demoiselle Simonnet Jane, famille Simonnet, propriétaire du Château de Vendoire (Dordogne). David Paul épouse Jane Simonnet le 7 mars 1877, le couple n’aura pas d’enfant.

En 1880, défilent à la parade devant M. le Maire; l’oncle Paul David, 41 ans, châtelain en ce bourgeois hôtel, si vivant et si animé en tous temps, de la place d’Erlon, N° 93 où trônent actuellement et s’agitent avec fracas les soupçons du Continental, et l’autre oncle maternel de l’époux et beau-frère de Camille Michel, mère de la mariée, Eugène Jamot, 57 ans, des tissus de la rue des Anglais; le bel Armand, amant de la nature rémoise et de cette rivière d’Aisne qu’on accuse injustement de n’être peuplée que de hotus, pinceau agile et finement monté pétrisseur de vert et photographe attiré du mouton champenois.

En 1881, David Paul, négociant en tissus, offre au Musée de Rheims, le tableau « Mort de Marat ». En mars 1887, un bal en province, samedi dernier à Reims chez M. et Mme David Paul dans leur coquet hôtel un très beau concert avec le concours de plusieurs étoiles de nos grands théâtres de Paris, après lequel on a cotillonné jusqu’au jour. L’assistance des plus nombreuses, était composée de toutes les notabilités de la région et de bon nombre d’officiers du camp de Châlons qui sont d’intrépides valseurs. Les honneurs de la soirée étaient, faits par la maîtresse de céans, avec une grâce et un tact exquis; Parmi les présents citons; Mme Luling-Dolfus, la charmante petite-fille du baron Haussman; Mme Marie Ducher, dans une délicieuse toilette Empire blanc et or; Mme Fausse, Mme Mauduit de Sapicourt, Mme Benoist de Barry, la professionnel beauty de la région; Mlles de Tassigny, Walbaum, le sénateur Diancourt, Warnier, le leader politique des départements de l’Est; Louis Mennesson, député; Léon Polliart, Samuel Kiddie, consul de Etats-Unis; Gustave Clicquot, le brillant casseur de cœurs; les frères Collet, le colonel Régnier, etc, etc.

En 1895, centenaire de Corot; Paysage avec baigneuse et Madeleine. Collection de M. Paul David, Reims. En 1897, René de Saint-Marceaux, travaille de nouveau pour le Cimetière du nord, en exécutant le Tombeau de Paul David que nous avons « baptisé » le Purgatoire. David Paul décède à Paris le 11 mars 1903, il arrive au Cimetière du nord le 14 mars 1903. Il fit partie intégrale de la vie élégante et nocturne de Reims à la fin du 2e Empire et commencement de la 3e République. En son hôtel de la place d’Erlon, N° 93, eurent lieu les plus belles et se dansèrent les plus beaux cotillons, sous l’archet de François Gautier, et le bruit de castagnettes du piano de Ernest Duval, entraîneur sans rival. Bel homme, galant, intellectuel, il alimenta pour sa part la Chronique de l’œil de Bœuf rémoise.

En 1904; Hôtel Continental. Présidence du Motocycle Club de Reims. En 1913, M. Eymery, 93, place d’Erlon; Garage, pompe à pneumatiques, boîte de réparation, chambre noire. En 1936, N°93, place d’Erlon, M. Delvaux, restaurant, prédécesseurs M. Criton. En 1965, M. Delvaux, Café, hôtel et restaurant Enseigne Grand Hôtel Continental, Fonds donné en location-gérance à M. Roger Raffin et Mme Simone Mignot, son épouse, pour une durée d’une année qui a commencé à courir le 1er décembre 1964. M. Delvaux a vendu à M et Me Lantenois.

Source; JLJF

 

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